
Wilhelm von Gloeden (1856-1931)
Garçon au théâtre de Taormina (Sicile), 1900
Épreuve albuminée sur carton d’album – 21x 16,5 cm
Le fameux baron Wilhelm von Gloeden, (1856-1931) arrive de sa Prusse natale, à Taormina, vers 1880. Il a étudié l’histoire de l’art à Rostock, puis la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Weimar auprès de Karl Gerhrts.
Il pense guérir ses problèmes pulmonaires grâce au doux climat de la Sicile
et s’installe à Taormina, près du théâtre Grec. Un an plus tard, il doit quitter son logis et occupera une maison Piazza San Domenico n° 6, maison avec un jardin paradisiaque, où se côtoient toutes sortes d’oiseaux, perroquets, rossignols, canards, dindons, hirondelles, ainsi qu’un corbeau apprivoisé, nommé « Cola », au milieu d’arbustes et fleurs de toutes espèces.
Il abandonne la peinture pour se mettre à la technique photographique auprès des photographes locaux : Giovanni Crupi (1859-1925) et Giuseppe Bruno (1836-1904), et se rend à Naples afin de rencontrer son cousin Wilhelm von Plüschow, avec lequel il perfectionnera ses prises de vue.
Dès ses premières photos, il rencontre un vrai succès, ce sont des paysages, des scènes de la vie et ensuite les garçons taorminiens qu’il magnifie, parés de lierre, de palmes, de roses.
Le berger devient Néron, l’ouvrier Virgile. La beauté est sublimée au naturel.
Par conséquent, il devient vite très prisé par les collectionneurs de tous pays, ainsi que par différents Musées, lui occasionnant de nombreuses expositions.
Toujours avec des références à l’antique, son thème favori sera le nu masculin, qui s’intègrera parfaitement à l’art photographique.
Après une belle carrière, Il s’éteint paisiblement dans sa maison le 16 février 1931. Il repose au cimetière de Taormina.
On estime la production de Gloeden à environ 3500 clichés suivant la numérotation chronologique de ses épreuves.
Après une grosse destruction de ses clichés en 1936 par les mussoliniens, en l’an 2000, le Musée Alinari à Florence a acquis le fonds photographique
de von Gloeden, environ 800 négatifs et un certain nombre de tirages.
Aujourd’hui, ces photos, lorsqu’elles se retrouvent en provenance de collections, font la joie des jeunes collectionneurs.