Éventail publicitaire du célèbre restaurant Larue, 27 rue Royale à Paris
Illustré par L. Coururier
Reproduit dans mon livre Amours Secrètes, chapitre Proust
En 1901, Marcel Proust fait la connaissance, par l’entremise du prince Antoine de Bibesco, de Bertrand de Salignac-Fénelon qu’il surnomme de son anagramme approximatif Nonelef. Il ne tarde pas à en tomber amoureux.
Un soir, au restaurant Larue, qui était bondé, Fénelon marche sur les banquettes pour aller récupérer au vestiaire le manteau de Proust qui se plaignait du froid.
L’écrivain n’oubliera pas ce geste amical qu’il retranscrit dans la « Recherche ».
Pour lui signifier son attachement, Proust lui dédie un poème :
« Mais prodige charmant, où l’être se révèle
En chaque esprit ardent, le sien comme un flambeau
Allume et fait briller une flamme nouvelle. »